La question revient souvent, que ce soit dans les familles d’accueil ou du côté des jeunes venus vivre une aventure culturelle en France : un(e) au pair peut-il/elle exercer un travail rémunéré en dehors de son séjour au pair ?
La réponse est simple : non, ce n’est pas autorisé. Et ce n’est pas une question de bonne volonté ou de motivation, mais bien de cadre légal. Décryptage.
Un statut unique et bien encadré
Le séjour au pair n’est ni un contrat de travail, ni un emploi à temps partiel déguisé. Il s’agit d’un échange culturel et linguistique encadré par la législation française et, parfois, par des accords internationaux.
En France, un(e) au pair est accueilli(e) dans une famille pour une durée déterminée. Il/elle peut être :
ressortissant(e) de l’Union européenne avec une convention d’accueil signée,
ou détenteur/trice d’un visa long séjour « au pair ».
Ce statut spécifique exclut toute activité professionnelle extérieure au cadre fixé avec la famille d’accueil.
Ce qu’un(e) au pair peut faire (et fait très bien)
Un(e) au pair peut :
Aider à la garde des enfants et participer à quelques tâches ménagères légères (dans la limite de 25 à 30 heures par semaine selon son pays d’origine),
Recevoir de l’argent de poche (400 € minimum),
Suivre des cours de français, souvent dans une université ou une école de langue.
C’est un rôle précieux, mais encadré : ni salarié, ni employé, ni prestataire.
Ce qu’un(e) au pair ne peut pas faire (même si c’est tentant)
Un(e) au pair ne peut pas :
Travailler pour un autre employeur (restaurant, baby-sitting, livraison… tout cela est interdit),
Exercer une activité professionnelle en freelance ou indépendante,
Dépasser le nombre d’heures autorisées dans sa convention.
Même si l’envie de compléter ses revenus peut se faire sentir, sortir du cadre légal mettrait l’au pair et la famille d’accueil en infraction, avec des conséquences importantes (notamment sur le visa ou les droits de séjour).
Pourquoi toutes ces restrictions ?
Parce que le séjour au pair est conçu comme un temps d’échange, d’apprentissage, et non de production.
Il s’agit d’un chapitre de vie, pas d’une embauche. D’un trait d’union entre deux cultures, pas d’un contrat de travail. L’objectif est clair : favoriser l’immersion linguistique et culturelle, dans un cadre sécurisé pour toutes les parties.
Une expérience qui va bien au-delà du travail
Chez Butrfly, nous croyons que le séjour au pair est une aventure humaine incomparable : on y apprend une langue, une culture, une façon de vivre. On tisse des liens forts, parfois pour la vie. Et pour que cette magie opère, il faut respecter les règles du jeu.
